GYP Art et Matière

Premières traces

Et ensuite

GYP Art et Matière se propose de travailler à la pérennité et à la diffusion des savoir-faire liés à la matière, par la mise en commun des compétences d’une multitude d’acteurs sensibilisés au thème. Elle est créée le 26 septembre 2001. Nos actions de développement sont:

Communication, sensibilisation, tourisme

Un éveil de tout public aux expressions du gypse et du plâtre afin de transmettre une culture locale. Visites guidées et réalisation de circuits touristiques, manifestations, conférences, colloques et séminaires, animations, outils pédagogiques, annuaires, publications, vidéos….

Production, restauration

Une sensibilisation au patrimoine bâti afin de prendre conscience de sa valeur et de motiver des opérations de sauvegarde et de mise en œuvre en utilisant les techniques traditionnelles.

Production traditionnelle de plâtre à partir de gypse provenant de carrières locales, mission de conseil technique, gestion et conduite de chantiers, restauration de décors et réalisation de gypseries et mobiliers.

Masque funéraire
Egypte Héliopolis Epoque romaine, 100-120 après J.-C.

Il faudra alors attendre les bâtisseurs bénédictins pour en relancer l’emploi. C’est à cette époque (13ème siècle) que se codifie l’activité plâtrière à Paris, dans un texte fondateur de nombreuses corporations, le «Livre des métiers». Dans cet ouvrage, on associe le terme de plâtrier au fabriquant qui extrait et cuit le gypse. En 1292, 18 carrières sont recensées en région parisiennes et 36 plâtriers.

1768: Lavoisier réalise une première étude scientifique sur la cuisson du gypse, en soulignant sa réversibilité.

Ses nombreuses propriétés et notamment ses propriétés ignifuges inciteront Louis XIV à décréter une ordonnance en 1667 qui rend obligatoire l’usage du plâtre dans les constructions à pans de bois:»….tant dedans que dehors, en belle manière qu’ils seront en état de résister au feu….». L’abondance de gypse dans la région parisienne (notamment la butte Montmartre) et ce décret vont généraliser l’emploi du plâtre au 18ème siècle dans l’habitat parisien.

1783: en fonction des méthodes de fabrication, (type de fours, température, types de gypse…) on trouvera une grande diversité de produits sur le marché, et il est intéressant de noter comment Lucotte dans «L’art de la maçonnerie» en dresse la liste: plâtre cru, cuit, battu, blanc, gris gros, au panier, au sas….

1887: Le Chatelier approfondit les travaux de Lavoisier sur les mécanismes de déshydratation du gypse.

Jusqu’à la fin du 19ème siècle en tout cas, le plâtre est issu d’un artisanat rural éclaté en une multitude d’exploitation du gypse.

1894: Augustine Sackett dépose aux États Unis le brevet de la plaque de plâtre. En 1917, elle franchit l’Atlantique et arrive en Grande Bretagne et en France encore plus tard, après la deuxième guerre mondiale.

Fin 19ème siècle en France la production de plâtre est de 2 millions de tonnes.

1928: crise de l’industrie du plâtre, surtout ressentie à Paris jusqu’à l’après-guerre : la production passe de 2 millions de tonnes à 600 000 tonnes/an. Il faudra attendre 1963 pour voir redémarrer la production et dépasser ces 2 millions de tonnes/an