Gypseries des villes, gypseries des champs

A Riez, entre 1590 et 1630, on recense 37 gypsiers dans les archives, dont 14 riézois, les autres étant étrangers à Riez, venant de Puimoisson, Allemagne, Valernes, Manosque, mais aussi Aix-en-Provence et Grasse. Preuve qu’une des caractéristiques de cette profession est le voyage, ce qui favorisera la circulation des savoir-faire mais aussi la diffusion des modèles.

Le maniérisme s’impose dès la fin du 16ème et jusqu’à la fin du 17ème siècle ; Ce maniérisme décoratif, pittoresque, grotesque ou précieux est parfaitement mis en valeur par l’art de la gypserie. Ils se complètent si bien que l’on ne sait lequel a le plus contribué au développement de l’autre (cf: MH Gueyraud).

Les escaliers

L’essentiel des escaliers décorés de gypseries dans nos régions datent du 16ème et du 17ème siècle.
Lieu de passage obligé des visiteurs, ils deviennent la pièce maîtresse du décor, et correspondent à deux facteurs conjoints
– évolution des escaliers à vis, le plus souvent en pierre, vers des ouvrages plus imposants, rampe sur rampe, occupant une partie importante du bâti, avec souvent des structures en bois ou moellons.
-le coût des matériaux mis en œuvre: le plâtre est moins coûteux et plus rapide à mettre en œuvre que la pierre.